La colère de Dieu est une des expressions que nous n’aimons pas entendre. On contourne habituellement l’obstacle en disant que c’est une notion de l’Ancien Testament, qu’il n’y a pas de colère en Dieu qui n’est qu’amour, etc. Pas de chance, outre le fait que notre vision des choses réduit Dieu à ce que nous prétendons qu’il soit, le Christ affirme ce matin que celui qui refuse de croire, la colère de Dieu demeure sur lui et qu’il ne verra pas la vie ! Difficile d’être plus affirmatif et clair. En fait, cette expression rappelle une vérité fondamentale : l’homme naît pécheur, c’est à dire que le péché de l’humanité est sien. Or, ce péché le destine à la colère de Dieu, c’est-à-dire à subir toutes les conséquences de son état de pécheur, état radicalement opposé à la sainteté et la charité divine. La colère de Dieu ne signifie pas que Dieu serait en colère, mais que le pécheur qui refuse de croire ne peut être en communion avec Dieu et se trouve de fait exposé à toutes les conséquences de son péché. La notion de colère est celle qui manifeste de la manière la plus appropriée cette perception des conséquences du péché par le pécheur impénitent. Que cette prise de conscience nous aide à rendre grâce pour le salut qui nous est donné et nous permet de ne pas être objet de la colère de Dieu. Dieu veut que tout homme soit sauvé !