Craignons donc, tant que demeure la promesse d’entrer dans le repos de Dieu, craignons que l’un d’entre vous n’arrive, en quelque sorte, trop tard. Certes, nous avons reçu une Bonne Nouvelle, comme ces gens-là ; cependant, la parole entendue ne leur servit à rien, parce qu’elle ne fut pas accueillie avec foi par ses auditeurs. Mais nous qui sommes venus à la foi, nous entrons dans le repos dont il est dit : Dans ma colère, j’en ai fait le serment : On verra bien s’ils entreront dans mon repos ! Le travail de Dieu, assurément, était accompli depuis la fondation du monde, comme l’Écriture le dit à propos du septième jour : Et Dieu se reposa le septième jour de tout son travail. Et dans le psaume, de nouveau : On verra bien s’ils entreront dans mon repos ! Puisque certains doivent encore y entrer, et que les premiers à avoir reçu une Bonne Nouvelle n’y sont pas entrés à cause de leur refus de croire, il fixe de nouveau un jour, un aujourd’hui, en disant bien longtemps après, dans le psaume de David déjà cité : Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur. Car si Josué leur avait donné le repos, David ne parlerait pas après cela d’un autre jour. Ainsi, un repos sabbatique doit encore advenir pour le peuple de Dieu. Car Celui qui est entré dans son repos s’est reposé lui aussi de son travail, comme Dieu s’est reposé du sien. Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos-là, afin que plus personne ne tombe en suivant l’exemple de ceux qui ont refusé de croire. Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle va jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur. Pas une créature n’échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, soumis à son regard ; nous aurons à lui rendre des comptes.
Le paradis serait-il un immense dortoir ? Certains jours nous pourrions en rêver ! Dieu nous invite à entrer dans son repos, c’est à dire dans le repos du shabbat où Dieu est entré le septième jour de la création, moment où Dieu ayant achevé son œuvre, contemple celle-ci. En ce samedi saint nous sommes le septième jour. Jour où le Christ entre dans le repos de Dieu, dans cette plénitude. Par sa mort sur la croix, la mort est vaincue. Le Christ vient alors cueillir auprès des morts qui sont au Shéol le premier fruit de cet ouvrage en leur annonçant le salut. Le Sauveur rejoint ainsi tout homme de tous les temps et de tous les lieux. « Le Seigneur est avec nous » peut alors s’écrier Adam. Prenons le temps, par le silence et la prière, d’accueillir cette présence et de contempler le Seigneur qui vient vers tout homme.
R. Humblement, dans le silence de mon cœur,
je me donne à toi, mon Seigneur.
1. Par ton amour, fais-moi demeurer
humble et petit devant toi.
2. Entre tes mains, je remets ma vie,
ma volonté, tout mon être.
3. Enseigne-moi ta sagesse, Ô Dieu,
viens habiter mon silence.
4. Je porte en moi ce besoin d’amour,
de me donner, de me livrer, sans retour.
5. Vierge Marie, garde mon chemin
dans l’abandon, la confiance de l’amour
Paroles : P. Marie-Eugène de l’EJ – Musique : Fr. J.-B. du Jonchay, o.c.d.
© Association l’Olivier (paroles)
© Editions du Carmel, 33 avenue Jean Rieux, 31500 Toulouse (musique)
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